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La présence intégrale n'est pas un chemin théorique, c'est un chemin initiatique et expérimental. Ici vous trouvez un résumé de ce que vous apprenez dans cette méditation :
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Méditation 21-10-19 IP-1-2-3-5-16 s'attaquer au dualisme avec l'Observateur Neutre
Soigner son assise pour arriver dans la conscience de l’instant présent. Le mental a l’habitude de regarder des films qu’il a créé, il s’agit d’amener son attention sur la réalité plutôt que ces films. Il s’agit de créer un espace pour que notre mental se concentre sur la réalité de l’instant présent. C’est ainsi que l’on crée de l’espace pour l’observation de la réalité au-delà des productions mentales.
Prendre conscience de ce fonctionnement du mental est le premier pas vers sa propre libération. A l’inverse, sans cette prise conscience, ces films deviennent notre (fausse) réalité. Mais ce n’est pas un combat contre ces productions mentales, c’est un ajout de conscience sur les créations mentales. Pour cette démarche, l’observateur neutre, le regard de notre Être supérieur, est notre guide qui reconnaît ce qui est une pensée, une sensation, une émotion, une expérience, une croyance, un désir
Le regard de l’observateur neutre s’éclaire par le centrage, l’ancrage et l’alignement. A défaut, c’est l’intellect qui prend un pseudo rôle d’observateur neutre au regard plus superficiel et on tombe dans le piège de s’identifier avec ses expériences, de confondre nos expériences avec la vraie réalité.
Le remède n’est pas facile mais simple : pleine conscience, alignement (centrage, ancrage, alignement, porte de l’âme, point d’individuation), respiration nous ramènent vers notre vrai centre en clarifiant notre espace de présence. Ce remède doit devenir un réflexe dans notre quotidien.
Par ce remède, nous retrouvons notre vraie identité et notre perception de la réalité devient plus fiable et plus large. Notre croissance dans les 21 niveaux de la présence intégrale permet de nous ouvrir à une conscience de plus en plus large et pure de cette réalité. Au lieu d’être emportés par les expériences de vie, nous allons vivre consciemment ces expériences sans nous identifier à elles.
En pratique, cela revient à prendre conscience de « Je ne suis pas mon corps, j’ai un corps… je ne suis pas mes sensations physiques, j’ai des sensations… je ne suis pas mes émotions, j’ai des émotions… je ne suis pas mes désirs, j’ai des désirs… je ne suis pas mes pensées, j’ai des pensées… je ne suis pas mes productions mentales, j’ai un mental qui produit des pensées… je ne suis pas mon meilleur ami, j’ai mon meilleur ami… je ne suis pas mon partenaire de vie, j’ai un partenaire… »
On voit que l’observateur neutre peut nous aider dans nos ressentis trop fusionnels : le remède n’est pas de rejeter ces ressentis, mais d’ajouter une dimension de conscience à la réalité. C’est en cela que l’alignement est essentiel pour vivre la réalité éclairée par le regard de l’observateur neutre.
« Je ne suis pas mon entourage, j’ai un entourage… je ne suis pas ma famille, j’ai ma famille… je ne suis pas ma carrière, j’ai une carrière… je ne suis pas ma maison, j’ai une maison… … … je ne suis pas mes croyances, j’ai des croyances… je ne suis pas ma vie, j’ai une vie… »
Cette exploration de notre identité par la négation de ce que nous ne sommes pas est une étape pour aller deux pas plus loin : ‘vivre consciemment ce qui est’ … Pour cet exercice, le premier pas est de choisir un objet : une bougie, une sensation, la température ambiante, notre respiration, notre activité mentale, notre climat émotionnel … L’invitation est de choisir un et un seul objet et de garder notre attention sur cet unique objet, de l’observer en faisant abstraction de tous les autres.
Notre perception de cet objet est-elle changeante comme une flamme indépendamment de toute intervention extérieure ? C’est un exercice de concentration mentale. Ensuite, l’invitation est de tourner son regard de 180° pour regarder l’observateur neutre qui a observé cet objet : c’est qui qui a observé cet objet, qui a observé la flamme ? Qui a vécu cette sensation ou cette émotion ? Alors on regarde le sujet, celui qui observe : c’est qui cet observateur en moi. Cette approche conduit à regarder sa propre identité avec stabilité : regarder l’objet sans oublier le sujet.
L’invitation est de respirer dans tous les éléments de l’alignement. Le deuxième pas pour découvrir notre véritable identité est un petit jeu bouddhiste, un jeu de non-dualité. Il s’agit à nouveau de choisir un objet d’observation (physique, psychique…). Il faut fixer l’attention sur l’objet (boite en plastique avec une lettre P à l’envers, blanc sur noir) et focaliser son attention avec précision : je constate que ma vision est vivante même si rien ne change objectivement dans mon objet, mais ma perception de cet objet est changeante d’un instant présent à un autre instant présent.
Ensuite, sans tourner le regard à 180°, l’invitation est prendre conscience de notre regard qui observe, il s’agit de regarder l’objet et le sujet en même temps : je vois la lettre ‘P’ et je me vois observer cette lettre. J’ai des sensations dans les pieds et je me vois vivre ces sensations. Je vois une flamme et je me vois regarder cette flamme… Nous sommes dans la dualité objet-sujet : je regarde l’objet et je me regarde – le sujet – regarder l’objet. Ce sont les 2 côtés de la dualité.
Si l’objet change, … est-ce qui moi je change aussi. Si mon amitié change, est-ce que le moi qui vit cette amitié change ? Si mes sensations changent, est-ce que je change ? Nous touchons aux limites de la dualité. Est-ce que l’objet et le sujet sont séparés ou imbriqués ? D’une certaine façon, oui, mais d’une autre façon non !!! Je ne suis pas la sensation dans le pied, mais j’ai une sensation dans le pied, dans ce cas, il y a une discrimination mais d’un autre côté, ils sont inséparables !
C’est encore plus clair dans l’observation d’une flamme. Sans flamme, le sujet ne peut pas voir la flamme … et sans sujet, la flamme ne peut pas être expérimentée consciemment. En ce sens, l’objet et le sujet sont inséparables. Pour expérimenter cette expérience d’observation d’une flamme, il faut l’objet ‘flamme’ et le sujet qui l’observe.
Par contre, si la flamme n’existe plus, est-ce que l’observateur n’existe plus ? Il est facile d’éteindre la flamme et j’existe encore. Si le ‘je’ interrompt l’observation, est-ce que la flamme n’existe plus ? Dans l’univers d’objectivité matérialiste, la flamme continue d’exister.
Voilà le jeu de la dualité versus non dualité… qui mérite de profondes respirations dans l’alignement. Ces exercices permettent de renforcer notre conscience, notre force d’attention et de concentration. Elles augmentent notre capacité de profonde perception des limites de la réalité.
Ces exercices contribuent à nous centrer dans notre véritable identité.
credits
from ALBUM - Méditations Automne 2021,
track released October 19, 2021
Méditation : Jan Janssen
Sound Edition : Laurie Lardinois
Artwork : Eva Craenhals
